Aujourd’hui, il faisait plutôt chaud. Je m’étais réveillé en sueur sous ma couette. J’avais bien évidement profité d’une bonne douche froide avant de m’habiller. Je m’étais aspergée d’une grosse fumée de déodorant saveur pomme. Je m’étais rapidement maquillée, quelques coups de crayon et un d’eyes liner. Un coup de stick à cause de mes lèvres gercées puis j’étais prête pour sortir, je ne savais pas où aller, j’allais me promener et puis je verrais selon mon humeur. J’avais donc dévalée les escaliers en un éclair et tombai quand je me trouvai la dernière marche, le concierge qui balayait le hall tout en regardant sa série qui passait le matin vers 10h lâcha un rire mesquin. Je n’étais pas faite pour courir rapidement, non, mon truc à moi c’est plutôt l’endurance. Enfin bref, je marchais dans les rues de Melbourne puis aperçu la mer. Qu’est ce qu’elle était belle aujourd’hui, ses vagues bleus qui se transformaient en blanches étaient tout ce qu’il y a de plus magique dans la mer. Puis, je vis le port, où je me promenais pendant environ cinq minutes pour après m’asseoir sur un banc. Je me levai et passa vers la boutique souvenir, je m’arrêtai, et entrai. C’est vrai, je n’y étais jamais allé, et puis les petits bibelots, j’adore ça ! Dès mon arrivée dans la boutique, la clochette qui signalait qu’un client était entré retenti. Tous ces bibelots, ses peluches, ses cartes postales, c’est magique. J’étais sur mon petit nuage, moi qui aime tout ce qui ne sert à rien, là j’étais gâtée. Je vis quelqu’un qui était intéressée par une magnifique carte postale, une superbe vue sur la mer de Melbourne. Je m’approchai et murmura « Elle est magnifique … » avec des étoiles dans les yeux. J’aimerais bien savoir d’où le photographe avait prit cette photo. Cet endroit, je pourrais y passer mes journées…

Je décidai de profiter de cette belle journée et du fait que le dimanche, je ne fais RIEN pour sortir, pour retourner dans les meilleurs coins de Melbourne, pour prendre un peu l'air. Bien entendu, Lex dormait encore quand j'avais fini de me vêtir de et me préparer. C'est désastreux! Nous n'avons pas le temps de rattraper le temps perdu, car elle dort, je ne peux pas la blâmer, elle ne fait pas un job facile, ni très agréable mais j'aimerais qu'elle fasse quand même des efforts, pour moi, j'en ai fait tellement. Enfin bref!
J'en eût marre de faire la nounou, alors j'attrapai le double des clés et sortis en faisant le moins de bruit possible, mon mot déposer sur la table. Là, j'entrepris de marcher jusqu'à la mer, ce qui est le plus important point de mon enfance. Ne faisant attention à mon chemin, je levai la tête finalement, me trouvant devant la maison de mes parents. L'émotion surgit quand je fixais la chambre qui fut si longtemps mienne, elle devait être vide maintenant. Je sortis mon portable de ma poche et compostais le numéro de la maison.Il ne prit pas longtemps pour répondre. Mon père dit: "Allô?" d'une voix grave habituelle. Je lui dis juste "C'est moi." pour que le silence s'impose. Il soupire, me demande des nouvelles de Lexie en premier, je lui dis qu'elle va bien, mieux depuis que je suis là. Ca faisait deux semaines que j'étais parti. Maman s'inquiète. Je lui demande de lui dire que je l'aime, et que nous viendrons un jour, ensemble, pour être en famille. Il ne répond pas, son silence est éloquent, il le fera. Je le salue et il fait de même. C'était la première fois depuis deux semaines que je lui parlais, j'étais satisfait. Maman a du pleurer, beaucoup pleurer mais je ne regrette toujours pas.
Continuant mon chemin je tombais sur un magasin où je passais du temps avec ma ère, chaque année lors de l'anniversaire de Papa. Je lui achetais toujours des choses avec des mouettes, c'était notre truc, il adorait les mouettes, il avait d'autres choses aussi spéciales avec Lex avant qu'elle parte. Entrant dans la magasin de souvenir, j'y marche comme chez moi, connaissant le lieux par cœur. Je salue d'un signe de tête la vieille dame qui me connait très bien, me souriant à son tour. Je me dirige vers le fond du magasin où des photos et des posters maritimes sont entreposés. Et j'y aperçois la première chose qui me rappelle mon enfance, une vue de la mer placé un peu en hauteur de la ville, sur la falaise, où un parc s'y trouve. Et là, un banc face à la mer. Un banc où ma mère me donnait le biberon, où j'ai fait du vélo pour la première fois, où j'ai embrassé ma première petite copine. C'était exactement le vue de la mer à cet endroit là. Je restai à la contempler longtemps car je sentis le souffle d'une personne dans mon dos et me retournai rapidement ,surpris, puis regardai la locutrice et me rendant compte que j'avais admiré cette carte comme la télé je souris et lui murmura en retour, le sourire au lèvre: "Vous trouvez? ET bien c'est encore plus merveilleux en grandeur nature, surtout quand le soleil rejoins la mer"

Cette photographie est magnifique. A ce moment, je ne vie plus que pour regarder cette beauté. C’est vrai, la dernière fois que j’avais vu une vue aussi fabuleuse c’était ... C’était ... En réalité, mieux que ça, je ne pense jamais avoir vu. Ce n’est qu’une photo, mais en réalité, je vais traquer cet endroit toute ma vie, je vivrais là-bas, je me marierais là bas, si je me marie. « Vous trouvez? ET bien c'est encore plus merveilleux en grandeur nature, surtout quand le soleil rejoins la mer » Tout en me tournant vers le jeune homme, je souri, il en avait de la chance. J’étais prête à le menacer pour qu’il m’y emmène. « Oh ! Réellement ? Et bien, je ne peux que vous envier d’avoir vu un coucher de soleil dans ce magnifique endroit. » J’en avais lu des bouquins, un bon paquet même, il y avait des mers paradisiaques, même si ma préférées de toutes était la mer en chocolat et le sable en nougat, pleins de petits bonbons déposés pour notre bien être tout au long du rêve. Je trouvais le monde réel nul après avoir lu ce livre.
Je n’arrêtais pas de penser à cet endroit si envié par un tas de personne je suppose. Et si ... Et si dans ma vie je n’irais jamais dans cet endroit ? Ça serait nul, trop nul ... Je n’allais tout de même pas tomber en dépression à cause de ça, mais c’est vrai que j’en ai envie. Même plus envie de ma plage paradisiaques inventée pour faire rêver les gourmands.
J’adore l’eau qui rentre entre mes petits doigts de pied, puis le lit blanc qui redescend à la mer. J’adore nager assez loin pour ne plus avoir pied et faire du mieux que je peux pour sauter au dessus de la vague sans boire la tasse. J’adore aussi retourner sur ma serviette du sable chaud à cause du soleil collé à ma peau. Tout ça, c’est ce qui me réconforte quand je ne vais pas bien. Bon, ok, il y a aussi pleins d’autres trucs comme lire un bon livre devant une tasse de café, comme sortir faire mes courses en pygama, comme ne pas aller au travail et j’en passe...
Je secoue ma tête, signe d’une sortie de mes pensées, je regardai le jeune homme, puis me présenta « Moi c’est September, ou la folle de cette magnifique plage, tu peux choisir. » Je le regarda, puis souri.